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procès contre les manifestants qui ont protégé le cortège coincé dans la rue Tolemade

Huit heures pour la XXI audience du 10 octobre du procès à l'encontre des 13
militants politiques accusés d'association subversive, l'audience la plus
longue depuis le début des procès.
Bref examen de M.Mondelli (fonctionnaire de Cuneo actuellement dirigeant du
Ier détachement mobile de Rome) par l'avocat Fiordalisi, pendant lequel le
témoin, outre le fait de ne pas reconnaître la prison de Marassi qui lui
avait été montrée dans une video, a déclaré diverses choses intéressantes :
- de ne pas avoir participé aux affrontements, même quand on lui a montré la
photo où on le voit au milieu des carabinieri, il déclare avoir tout fait
pour appaiser les 2 "contendenti";
- de ne pas avoir donné l'autorisation à A. Bruno (capitaine des cc et
commandant de la compagnie ccit alfa du 3eme bataillon de Lombardie à Gênes
en 2001) d'attaquer délibérement la manifestation autorisée, faisant porter
la faute aux carabinieri et à son capitaine déjà entendus.
- à la question s'il valait mieux reculer suite à la "rencontre" des
"tuniques blanches" (manifestants précaires de la désobéissance
civile/sociale ndt) dans la rue Tolemaide, il a répondu qu'il aurait mieux
valu ne pas passer mais il n'a pas été en mesure d'expliquer pourquoi il lui
a fallu tant de temps pour se déplacer du commissariat jusqu'au point prévu,
place de Novi;
- quand ensuite on lui a fait écouter l'enregistrement de la centale où est
clairement exprimé le désaccord pour l'attaque du cortège des tuniques
blanches, il n'a rien pu faire d'autre que de se faire tout petit.
Il semble que la Cour se soit faite une idée claire de ce qui s'est passé
rue Tolemaide.
Le second témoin est le chef de la Digos de Cosenza, A. Cantafora qui se
permet de sa position, d"émettre des sentences, non des demandes ("ils sont
coupables"), de se moquer des témoins, d'attribuer aux inculpés la mort de
Carlo Giuliani pour finir par faire carrément la jonction avec les br, la
Cour lui intimant aussitôt de se taire.
Entre temps, vu qu'il n'était pas présent mais qu'il a seulement vu les
films, la reconnaissance des lieux a été pour Cantafori une pierre
d'achoppement, offrant à toute la salle des moments de franche illarité.
Pour la prochaine audience, on attend en plus de la fin de l'audition de
Cantafori, l'inspecteur de la Digos de Cosenza A., la présence du super
témoin G. De Gennaro (actuel chef de la police d'Etat), jusqu'alors jamais
entendu dans les chambres des tribunaux qui s'occupent des affaires de
Gênes.
Malgré la demande de l'avocat général de renoncer aux témoins, la Cour a
décidé vouloir entendre ce que De Gennaro a à dire. Entre temps, la Cour
devra revoir la liste des témoins de l'avocat général, vu la confusion lors
de la dernière audience.
Prochaine audience le 28 novembre 2006 à 9h30.