supportolegale.org || la memoria e' un ingranaggio collettivo

l'affaire Bolzaneto

G8 : BOLZANETO. Handicapé, ils me frappèrent même sur ma jambe malade.
Gênes, 6 novembre. Dans la 3eme chambre du Tribunal pénal présidé par
R.Delucchi, se poursuit aujourd'hui avec le témoignage de 4 autres témoins,
le procès pour les violences commises dans la caserne Bolzaneto pendant le
G8 2001 à Gênes.
Le témoignage le plus dramatique a été celui de M.T., 52 ans, né en Syrie
mais résident dans le Piémont, frappé, insulté, malgré son invalidité.
Le procès à charge des 44 inculpés, agents de la police pénitentiaire,
médecins et forces de l'ordre. Les inculpés sont accusés à divers titres
d'abus dans l'exercice de leurs fonctions, violences et lésions sur les
personnes, coups et menaces, et par l'art. 608 abus d'autorité à l'encontre
de personnes détenues.
T. a évoqué à nouveau le tabassage subi le 22 juillet après s'être retrouvé
par terre dans la caserne de Bolzaneto. Poliomiélytique et boitant, le
manifestant avait été arrêté le 21 juillet dans l'école V Maggio à Quarto et
emmené dans la caserne où il a du rester debout toute la nuit, réussissant à
grand peine à maintenir la position obligée.
Le matin suivant, il a été aggressé et frappé par un groupe d'agents dont
un, suivant ses dire, de la police pénitentiaire, s'était particulièrement
acharné à le frapper, le matraquant de façon répétée sur tout le corps, sur
le dos, les hanches, les bras, sans épargner la jambe atteinte par la polio
et décochant avec force des coups de pieds sur ses deux jambes.
"Aux coups, a-t-il dit, s'ajoutaient les insultes comme "communistes de
merde! vieux batard!".
"Pendant plus de 24 heures, a-t-il ajouté, j'ai subi cet enfer, jusque dans
l'après midi du 22 juin, quand ils nous ont avisé que nous allions être
conduits dans la prison d'Alexandrie. Avant, nous avons été soumis à une
visite médicale et conduits dans une pièce, deux ou trois à la fois, devant
de nombreux agents, même des femmes; on nous a obligés à nous dévêtir, nus,
sans aucun respect ni discrétion pour nos personnes.